Comment choisir ses gants de protection ?

La norme EN 420, essentielle pour les gants de protection

La norme EN 420 est une norme obligatoire et essentielle à la protection et la sécurité des mains. Elle s’applique à tous les gants de protection pour déterminer les exigences générales en termes d’ergonomie, de dextérité, d’innocuité, de marquage, d’informations et de mode d’emploi.

Exigences vis-à-vis du marquage obligatoire des gants de protection

En effet, l’identification du fabricant et le marquage du produit sont obligatoires, et doivent être inscrits de la façon suivante :

Exigences vis-à-vis des informations fournies par le fabricant

Le fabricant est tenu de fournir des informations relatives au gant de protection, dès sa mise sur le marché. Ces informations sont disponibles sur demande. Il s’agit :
Nom et adresse du fabricant, normes, gamme de tailles disponibles, instructions d’utilisation et d’entretien, présence d’allergènes, etc.

Exigences relatives à la conception

L’ergonomie du gant est primordiale. Dans sa conception, si le gant possède des coutures, leur solidité ne doit pas compromettre les performances du gant.

Exigences relatives à l’innocuité

L’innocuité concerne 3 facteurs :

La norme EN 388 pour les risques mécaniques

La norme EN 388 s’applique aux gants de protection contre les risques mécaniques tels que l’abrasion, la coupure, la déchirure, la perforation et l’impact.

Le test de l’abrasion

Il consiste à connaître le nombre de cycles nécessaires au papier abrasif pour user le gant jusqu’au trou. C’est une note de 1 à 4.

Le test à la coupure

Il consiste à déterminer le nombre de cycles nécessaires pour couper le gant à une vitesse constante. C’est une note de 1 à 5.

Le test de résistance à la déchirure

Il consiste à connaître la force nécessaire pour déchirer le gant. Il est mesuré en Newton. C’est une note de 1 à 4

Le test de résistance à la perforation

Il consiste à connaître la force nécessaire pour percer la matière avec un poinçon normalisé. Il est mesuré en Newton. C’est une note de 1 à 4.

Le nouveau test à la coupure ISO 13997 (depuis 2016)

Il consiste à déterminer la force nécessaire à une lame de rasoir pour traverser le gant sur une course de 20 mm. Il est mesuré en Newton. C’est une note de A à F.

Le test impact

Il consiste à mesurer le maintien de l’intégrité du gant suite à la chute d’un poids de 2,5 kg avec une énergie de 5 joules. En cas d’échec, pas de marquage. Sinon, le marquage d’un P = réussite.

La norme EN 407 pour les risques thermiques

Les gants de protection anti-chaleur sont la solution obligatoire pour éviter tout risque de brûlure. Ces risques peuvent causer des dommages irréversibles aux mains.

La norme EN 407 s’applique aux gants de protection contre les risques thermiques. Elle a pour objectif de protéger le porteur des risques thermiques, à savoir, les risques se présentant sous la forme de feu, de chaleur de contact, de projections de métaux en fusion, de chaleur convective et de chaleur radiante.

Les gants de protection thermiques doivent passer plusieurs tests afin de définir leur niveau de performance :

La résistance à l’inflammabilité

Le gant est exposé à une flamme nue pendant 15 secondes. La durée nécessaire pour que le gant cesse de brûler ou de se consumer est mesurée. La notation va de 1 à 4 (respectivement de 20 secondes à 2 secondes). En dessous de 3, le gant ne doit pas être porté en cas de contact possible avec une flamme nue.

La résistance à la chaleur de contact

Ce test consiste à mesurer la température à laquelle la température intérieure du gant n’augmente pas plus de 10° pendant les 15 premières secondes. Il a donc pour objectif de mesurer la température à laquelle le porteur du gant ne sentira aucune douleur lors de la manipulation d’un objet chaud pendant une période d’au moins 15 secondes. La notation va de 1 à 4 (respectivement de 100°C à 500°C).

La résistance à la chaleur convective

Ce test permet de mesurer le temps durant lequel la partie extérieure du gant retarde le transfert de chaleur d’une flamme nue vers l’intérieur du gant. La notation va de 1 à 4 (respectivement de 4°C à 18 secondes). Le niveau de performance de ce test sera uniquement mentionné si un niveau 3 ou 4 a été obtenu lors du test d’inflammabilité.

La résistance à la chaleur radiante ou rayonnante

Ce test consiste à mesurer le temps nécessaire au gant pour atteindre une température maximale à l’intérieur. Le gant est réchauffé par exposition à un rayonnement thermique. La notation va de 1 à 4 (respectivement de 5 à 150 secondes).

La résistance aux petites projections de métal fondu

Ce test consiste à mesurer la quantité de petites billes de métal en fusion nécessaire pour augmenter la température du gant jusqu’à une certaine température. Le niveau de performance maximal est obtenu lorsque plus de 35 gouttes suffisent à augmenter la température interne du gant. La notation va de 1 à 4 (respectivement 5 à 35).

La résistance aux grosses projections de métal fondu

Ce test consiste à indiquer le poids de métal en fusion nécessaire pour détériorer la peau. Pour ce faire, on utilise une peau artificielle en PVC à l’intérieur du gant. La notation va de 1 à 4 (respectivement 30 à 200 grammes).

La norme EN 511 pour la résistance thermique et l’isolation

Les personnes travaillant dans un environnement froid, où les températures peuvent descendre en dessous de 5°C, ont besoin d’une protection adaptée.

La norme EN 511 spécifie les capacités de résistance thermique et d’isolation des gants de protection contre le froid de convection et le froid de contact direct jusqu’à -50°C. Les gants doivent se soumettre à 3 tests.

La résistance au froid convectif

L’isolation thermique est déterminée en mesurant la puissance requise pour le maintien d’une température constante entre la surface d’un modèle de main préchauffée et l’atmosphère ambiante froide. La résistance au froid convectif est notée de 0 à 4, le niveau 4 étant le niveau de protection le plus élevé.

La résistance au froid de contact

Ce test permet de mesurer la résistance thermique du matériau utilisé pour la conception du gant lorsqu’il entre en contact avec un objet froid. La résistance au froid de contact est notée du niveau de protection 0 à 4 (4 étant le plus haut niveau de protection).

L’imperméabilité du gant à l’eau

Ce test consiste à immerger un gant dans l’eau, jusqu’à la ligne du poignet, pendant 5 minutes afin de déterminer sa résistance à la pénétration de l’eau. La notation de ce test est 0 = perméable ou 1 = imperméable.

La norme EN 374-1 pour l’étanchéité des gants

La norme EN 374-1 s’appuie sur 3 tests.

Le test de pénétration (selon la norme EN 374-2)

Les gants de protection sont testés sur 18 substances chimiques différentes.
En fonction des résultats, ils sont classés en 3 typologies :

Le test de perméation (selon la norme EN 16523-1 remplaçant la norme EN 374-3)

Ce test permet de déterminer le niveau de résistance à la perméation par des produits chimiques. Les matériaux testés sont ceux qui entrent dans la composition des gants de protection à tester. La norme définit une méthode d’essai par contact continu de produits chimiques liquides.

Le test de dégradation (selon la norme EN 374-4)

Les résultats de ces tests doivent figurer uniquement dans la notice d’information des gants. Ce test doit permettre de décrire la transformation physique du gant après contact avec un produit chimique.

La norme EN 374-5 pour les risques biologiques

Cette norme concerne les gants de protection contre les micro-organismes, bactéries et champignons.
Si les gants passent le test ISO 16604, ils ont la possibilité de revendiquer une protection contre les virus.

Contact alimentaire conforme au règlement CE n°1935/2004

La réglementation et les normes d’hygiène actuelles imposent l’utilisation de gants certifiés pour le contact avec les aliments afin de ne pas les altérer, ni constituer un risque pour la santé humaine.

Les jauges, facteur clé pour la dextérité d’usage

En gants de protection, on parle souvent de jauge pour déterminer leur dextérité. Le numéro de jauge d’un gant est une unité de mesure pour établir la finesse de la maille tricotée. En effet, elle sert à déterminer la densité des aiguilles sur une machine à tricoter. Plus la jauge est élevée, plus le tricot est fin, et les gants bénéficient d’une meilleure dextérité et d’une excellente préhension.
À l’inverse, plus la jauge est basse, plus les gants sont épais. Actuellement, les jauges des gants de protection sont : 7, 10, 13,15 et 18.

Par exemple, des gants ayant une jauge 15 ou 18 seront utilisés pour des travaux de manipulation fine ou de produits légers.
Et les gants ayant une jauge basse, entre 7 et 13, offriront une grande résistance et seront plus adaptés aux travaux lourds.

La jauge est donc un critère important pour la dextérité et la préhension d’un gant, mais elle n’est pas le seul critère. La matière, l’enduction, la qualité des fibres… etc. sont autant de critères à prendre également en compte.

Comment choisir sa bonne taille de gants ?

Choisir sa taille de gant la plus adaptée à sa main est un élément indispensable pour obtenir la meilleure dextérité du gant.
Pour connaître la taille exacte du gant, il est recommandé de mesurer le tour de paume de votre main et la longueur de votre main.

Ensuite, comparez le résultat obtenu avec le tableau ci-dessous :

Les différents types de gants selon vos usages

Selon les chantiers à réaliser, les produits à manipuler ou que vous soyez en intérieur ou extérieur pour travailler, différents types de gants vont répondre à vos besoins.

Se protéger tout en réalisant des manipulations fines, déplacer des charges lourdes ou des produits tels que le verre, travailler dans un environnement à haute température, etc, le choix des gants doit convenir au mieux aux activités exercées afin de garantir sécurité mais aussi confort d’utilisation.
Vous trouverez ici les différents modèles basés sur leurs usages.

Gants contre le froid

Idéal pour les travaux en extérieur grâce à leur doublure épaisse.
Convient pour les paysagistes, maintenance en extérieur, collectivité, logistique…

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Gants de manutention lourde ou légère

Gants polyvalents et multitâches, ils sont souvent très résistants à l’usure. Ils conviennent pour la maintenance, le BTP, espaces verts,…

Gants hydrofuges

Gants pour milieu humide ou huileux.
Ces gants ont souvent une enduction complète.
Convient pour les plombiers, maçons, artisans ou maintenance.

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Gants pour manipulation fine

Gant idéal pour tous les travaux de dextérité, de manipulation de petites pièces. Convient pour tous les artisans du second œuvre du bâtiment.

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Gants anticoupures

Idéal pour la manipulation de verre et d’outils coupants (cutters, couteaux, scies…). La protection anticoupure se fait sur la paume de la main.
Convient pour les métiers de l’industrie, vitrerie, maintenance, carreleurs ou menuisiers.

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Gants pour la manipulation de produits chimiques

Gants jetables ou réutilisables, contre les risques de brûlures, irritations ou intoxications. Grandes manchettes pour une protection en immersion. Idéal pour la manipulation d’objets humides, huileux, glissants..
Convient pour tous les artisans, ouvriers en industrie, etc…

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Gants contre la chaleur

Gants spécifiques aux activités de soudage ou de meulage. Apporte une protection contre la chaleur.
Idéal pour les soudeurs, plombiers, électriciens, chauffagistes ou la maintenance.

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Gants pour les travaux électriques

Gants spécifiques aux travaux sous tension. Gants isolés 1000V ayant une protection contre les chocs électriques.
Idéal pour les électriciens, électroniciens ou la maintenance.

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Les principales enductions en fonction des utilisations

Il existe 4 types d’enduction différents :

Enduction paume

Elle couvre uniquement la partie intérieure de la main, c’est-à-dire la paume et l’intérieur des doigts. Le dos est aéré.

Enduction ¾

Elle recouvre la partie intérieure et la moitié du dos de la main. Elle s’arrête généralement au niveau des phalanges.

Enduction complète

Elle recouvre la totalité de la main. Elle offre une excellente protection aux liquides. En revanche, le gant est peu respirant.

Les doubles enductions

Un gant de protection doublement enduit renforcera ses performances. Le gant peut alors bénéficier de 2 propriétés différentes et complémentaires : l’imperméabilité et la dextérité.

Enduction polyuréthane

Ce type d’enduction, plus communément appelé “PU”, apporte souplesse et légèreté aux gants. Elle offre également une excellente préhension et une très bonne dextérité en milieu sec.
Elle n’est pas recommandée en milieu humide, gras ou huileux. Idéal pour la manipulation fine.

Enduction nitrile / mousse de nitrile

Ce type d’enduction apporte une grande élasticité aux gants. Elle offre une protection accrue contre des produits dangereux ou solvants.
Elle contribue à une bonne préhension en milieux huileux et graisseux.

Enduction latex

Le latex est une matière naturelle possédant une grande capacité d’élasticité et une résistance accrue aux détergents, alcools etc.. L’enduction latex sera étanche à l’eau mais pas à l’huile, et n’est pas adaptée à une protection contre les solvants, hydrocarbures, graisses etc..
La texture crêpé apporte en complément un meilleur grip afin d’obtenir une excellente manipulation d’objets.

Gants sans enduction

La majorité des gants sans enduction sont des gants en cuir. Il en existe de différents animaux ou synthétiques.

Mais il existe 2 types de conceptions :

Le cuir pleine fleur : plus fin et plus souple pour une meilleure dextérité. Idéal pour des travaux de manutention légère.

La croûte de cuir : plus épais pour une bonne résistance mécanique. Idéal pour des travaux lourds.

D’autres enductions existent sur le marché et ce sont des technologies développées brevetées par les fabricants.